jeudi 17 février 2011

Hanoi, second round...

deuxième jour à Hanoi, la température n'a pas vraiment remonté mais il ne pleut pas lorsque nous sortons continuer notre découverte de la ville. Lors de notre passage à HCMV, nous avions vus deux jeunes étudiants jouant de la flûte traversière. C'est un instrument que Gaëlle connaît bien, aussi nous décidons de parcourir les échoppes d'instruments à proximité de notre logement de ce soir, la real darling café GuestHouse.
Les instruments sont de qualité médiocre ou moyenne, mais en même temps, nous cherchons juste une flûte (en bois ou en bambou) capable d'intéresser les enfants à cette sonorité typique de l'Asie...


Valentine ne se défait pas de son casque de mobylette (mea culpa, je le voyais rose et blanc dans un post précédent). Elle arbore aussi fièrement un manteau fourré trouvé dans une galerie commerçante, au sud de la vieille ville. La dernière mode paraît-il... Elle l'adore, c'est le principal...



Nous souhaitions voir l'opéra de Hanoi. Nous retrouvons là les couples de vrai-faux mariés qui prennent la pose...




Nous faisons la connaissance d'un jeune vietnamien du nom de... Viet... dans ce qui ressemble au Yoghourt Space de HCMV où les enfants s'étaient gavés de yaourt glacé... Le choix est moins vaste et l'espace plus exigu. Viet nous presse de lui apprendre quelques mots en français, en échange, il nous apprend le vietnamien. Viet travaille comme serveur dans un café, fait les services de l'aprèm et du soir. Son anglais n'est pas mauvais. Nous nous faisons la réflexion que globalement les vietnamiens que nous avons croisés ne se débrouillent pas si bien en anglais, une langue que nous pensions plus enracinée ici. (sur la photo, Viet est entre Valentine et Thorwald. On ne sait pas qui est le type qui s'est rajouté sur la pose. Probablement un employé du snack...)
Gros morceau ensuite: le mausolée de Ho Chi Minh. Sa dépouille est conservée ici au coeur d'Hanoi, dans un complexe massif et imposant dédié à sa personne. (la "momie" est envoyée quelques mois par an en Russie pour y subir des soins visant à prolonger sa conservation).
Nous visitons le site dans l'après-midi, le mausolée n'est ouvert que le matin. Néanmoins les cars de touristes défilent sans arrêt.
Nous attendons la relève de la garde qui selon le guide vaut le coup d'oeil, mais les enfants finissent par se lasser et nous pressent de rentrer à l'hotel pour découvrir notre nouvelle chambre...
Notre nouvelle chambre... Nous pouvons enfin, sans faillir, attribuer notre Cesar de la GuestHouse la plus pourrie... Nous disposons d'une grande pièce en façade. Les cloisons intérieurs sont en plastique, cassé de toute part. La propreté, ben, la propreté est absente ou en fuite depuis sûrement bien longtemps (un amas de crasses, emballages, déchets et j'en passe, se dispute le dessous du lit). La literie a connu des jours meilleurs (probablement au début du siècle précédent...) et la salle-de-bain... je pense qu'on évitera de s'y laver au risque d'en ressortir plus sale qu'avant... En plus la salle de bain est juste séparée de celle de la chambre voisine par une cloison opaque...
Le vainqueur est définitivement: Real darling Café GuestHouse... Pourtant bien recommandée dans le lonely... C'est la première chambre que nous bookons sans l'avoir vu auparavant... On ne nous y reprendra plus...
Heureusement nous avons vite été réservé une autre chambre pour demain dans un hotel plus accueillant... Une nuit ce sera vite passé, surtout qu'étant logé en façade, on sera réveillé à 5h du mat par les menuisiers qui occupent une bonne partie de la rue...

ps: Frank et jack pouvez-vous nous envoyer en message privé vos adresses mail, je reconstitue mon carnet d'adresse. Bien à vous.

Petit message pour rassurer les plus inquiets...

Un bateau du circuit touristique de la baie d'Halong a fait naufrage la nuit précédente emportant une dizaine de victimes aux fonds des flots. Nous sommes sur la terre ferme, à Hanoi, mais la célèbre baie fait pourtant partie de notre circuit...
Comme nous le faisait remarquer Michaël, que nous avons retrouvé ici à La Luna de Hanoi, il y a une quantité de bateaux qui, pour les besoins d'un circuit touristique, passent la nuit dans la baie... Il y a quand même peu de chance que cela se reproduise...
Et puis avec Thorwald qui a développé au cours de notre voyage une telle phobie de l'eau et des bateaux, il va falloir négocier longuement pour le convaincre d'embarquer...
Soyez donc rassurés, nous serons prudents...

mercredi 16 février 2011

Hanoi.

Premières photos d'Hanoi, premières impressions... Les rues vides et sombres de notre arrivée se sont changées en lieux bruissant d'activités et où l'oeil capte de nombreuses scènes du quotidien.
Nous logeons dans un quartier de la vieille ville, dans le quartier des 36 corporations, un ensemble de 36 rues ayant chacune sa spécialité commerciale.
Nous décidons, comme à notre habitude de parcourir le coin à la recherche d'un logement un peu moins onéreux (nous trouvons une grande chambre triple pour 12$ soit 8€ environ à deux rues de notre premier hotel). Ensuite, il nous faut trouver une galerie commerçante, les enfants ont besoin de vêtements plus chauds...


Le lac Hoan Kiem, situé au sud du centre-ville historique. Une légende lui attribue la présence de tortues géantes. Celui qui en aperçoit une est alors assuré d'une grande chance. Un temple, sur une île du lac abrite l'un de ces specimens, naturalisé, de plus de 2m d'envergure.


Tout au long de notre promenade le long du lac, nous croisons des couples en costumes de mariage. Répétition, simulacre, publicité? Qu'importe, nous nous amusons à les détailler...





Je sais que les photos suivantes feront plaisir à bon nombre de nos lecteurs les plus assidus... Enfin du noir et blanc! Je pousse un peu les capacités de mon Sony Alpha 2OO. Je n'ai pas voulu me charger de plusieurs appareils. Juste le Sony et 2 objectifs (18-70 et 75-300), et un argentique, un Konika Big Mini, une excellente alternative à mon Yashica T4 que je craignais d'emporter (vol, casse, perte,...)








Un conducteur de cyclo en pleine sieste se voit jouer un bien mauvais tour. Un vietnamien "remplit" son cyclo de bâtonnets d'encens sous le regard amusé des passants...

Vous cherchez des baskets? Une rue entière d'échoppes aussi bien achalandées vous attend...


Nous passons un moment à observer cette dame qui prépare des nems. Les gestes sont séculaires et précis. Avec une dextérité hallucinante, le plateau se remplit de rouleaux de printemps à l'aspect bien appétissant!


Dans une petite ruelle isolée où nous nous perdons volontairement nous découvrons une vendeuse de Ban Bhao, sorte de boules-vapeur natures ou farcies de viande. Pour 2500 dongs (soit 12 cents de $), nous partageons un déliceux Ban en famille...




Une photo que nous dédions à Luc et Olivier...

Le repas de ce soir, nous le prendrons en rue. Pho Ga (soupe de nouilles au poulet) pour Gaëlle et moi et riz blanc et poulet pour les enfants. Ils ont un peu de mal avec le poulet car sur leur assiette s'étale cou et vertèbres, croupions et autres parties osseuses. La viande est pourtant savoureuse, un peu caramélisée. Le riz est servi avec un mélange de légumes: carottes, broccolis et chou-fleur. Pour nos Pho par contre pas de plantes ni de soja, juste du citron vert à presser selon l'envie.


Nous finissons la soirée au KFC (pouah!...) sur l'insistance de nos deux petits monstres. Une glace suffira à leur bonheur...

En route pour Hanoi...

Le trajet s'effectuera en grande partie de nuit, puisque nous quittons Hué vers 17h. Nous rencontrons deux touristes français avec lesquelles nous discutons du plaisir et des tracas engendrés par le voyage avec de jeunes enfants. Notre train arrive et c'est la cohue, touristes égarés qu'on rechigne à renseigner, familles vietnamiennes qui semble voyager avec toute leur maison dans un sac, vendeurs des échoppes accolées aux murs de la gare qui tentent une dernière fois de vous convaincre d'acheter n'importe quelle babiole dont vous n'avez aucun besoin...
Nous partageons la cabine avec un jeune vietnamien. Il se fera très discret et ne rejoindra sa couche que tard dans la soirée (techniquement, il devra se contenter de la banquette du plafond, puisqu'une jeune vietnamienne surchargée de valises s'appropriera sa couchette lors d'un des deux arrêts sur le parcours). Nous sommes soulagés d'être restés si longtemps "en famille". Nous redoutions que les enfants soient turbulents et dérangeants pour d'autres passagers. Valentine et Thorwald se sont (assez) sagement endormis et je peux me prélasser sur ma banquette en regardant le paysage noyé dans l'encre sombre de la nuit défiler par la fenêtre.
Je me repose sans vraiment m'endormir, tenu en éveil par le passage des chariots-repas, le claquement des portes coulissantes, la crainte de voir les enfants endormis se découvrir alors que l'air conditionné devient de plus en plus froid.
Et lorsque je sombre enfin dans un sommeil que j'aurais voulu réparateur, c'est un froissement de tissu et des caresses dans les cheveux qui me tirent des bras de Morphée. Je me dis que ma petite épouse, sur la banquette du dessus est venue chercher un peu de chaleur auprès de son caloribel de mari... Un corps léger se presse contre le mien et m'enjambe sans effort. Là, je me dis que c'est peut-être la jeune vietnamienne du dessus et je m'inquiète de devoir lui signifier que le rapprochement des cultures n'a peut-être pas sa place dans une cabine de train... Jusqu'à ce que j'entende un léger murmure à mes oreilles, une petite voix qui dit: "Mais... Opa c'est vraiment un caca mou...".
Je recouche alors Thorwald à peine éveillé non sans l'avoir, en réprimant mon fou-rire, couvert de tendres baisers...
Quel petit mec...
J'ai du mal par la suite à me rendormir, mais c'est le sourire aux lèvres que j'observe le paysage qui défile. Les lumières, au-dehors, se font de plus en plus présentes et nous ne tardons pas à gagner les faubourgs d'Hanoi. Il est à peine 5h du matin. Le train stoppe une première fois dans une gare de marchandises, avant de gagner notre ultime étape. Avec empressement, nous rassemblons nos biens et affrontons le froid et la pluie, le coeur déchiré d'avoir dû réveiller les enfants.
Notre jeune compagne de cabine nous laisse involontairement un souvenir: un magnifique casque de moto rose et blanc... Quel beau souvenir à ramener...
Les choses sérieuses commencent: la négociation avec les chauffeurs de taxi. Celui que nous choisissons nous arnaque avec un compteur sûrement trafiqué, mais nous sommes trop heureux de gagner enfin l'hotel que Gaëlle a choisi sur internet. Pour le trouver clos, n'ouvrant que dans une heure...
Heure que nous passons dans le restaurant d'un autre hotel adjacent où se dresse un buffet petit-déjeuner de nature à nous requinquer...
Nous voici à Hanoi... L'aventure continue...

Hué, avant de partir...

Voici le résumé de notre dernière journée à Hué, avant notre départ pour Hanoi. Nous déjeunons au Mandarin Café, l'établissement du sympathique Mr Cu. Il attendait notre venue et offre aux enfants un petit présent.
Nous laissons nos sacs sous la garde de son féroce toutou, hum... et prenons un taxi pour Thien Mu que nous ne pouvions manquer avant de quitter Hué.
La Pagode de la Dame Céleste se dresse au bord de la rivière des Parfums, à 4 km de la Citadelle. Thien Mu date du début du 17e siècle, mais la tour hexagonale à 7 niveaux date, elle du 19e. Cette dernière est devenue le symbole officieux de Hué. Chaque étage qui la compose est dédié à un Manushi-Buddha, un bouddha apparu sous forme humaine.



La cloche abritée dans le pavillon à gauche de la tour pèse plus de 2 tonnes et date de 1701. On prétend qu'elle peut s'entendre à 10km à la ronde. Une discussion légère avec un autre touriste alors que je commente ce fait aux enfants. Dans son guide (le petit "pas toujours très" futé), on mentionne 30km... Ah, ces français, toujours le sens de la démesure... ;-)


Dans le pavillon de droite, se dresse une stèle datant de 1715 et reposant sur une tortue géante en marbre. La tortue est symbole de longévité. Les enfants s'en font immédiatement une copine...


Thien Mu est un lieu renommé, c'est aussi un lieu rattaché à l'histoire politique du Vietnam. Tich Duang Duc, un bonze issu de Thien Mu s'est immolé, à Saigon en juin 1963, en signe de protestation face à la politique menée par le président sud-vietnamien, Ngo Dinh Diem. Ce geste marquant et morbide relaté dans les journaux du monde entier, donna lieu à une véritable vague d'immolations volontaires (bonzes et citoyens américains)...
En 1993, un homme s'immola à Thien Mu même ce qui déclencha une suite d'événements où des moines furent emprisonnés.
Dans le jardin à l'arrière du grand sanctuaire de la Pagode, on peut voir l'Aston Martin avec laquelle Tich Quang Duc se rendit à Saigon. Sur la séquence vidéo amateur prise ce jour-là on peut effectivement apercevoir cette voiture alors qu'un bonze aspèrge allégrement Tich d'essence...
La légende veut que son coeur ait résisté au flammes et soit conservé dans un reliquaire...
Thorwald affronte l'un des gardiens du temple...

Le jardin, véritable havre de paix.





Sur le pare-brise et à l'arrière du box, on peut apercevoir la photo qui a fait le tour du monde: Tich Quang Duc, en position du lotus, immobile alors que les flammes le dévorent... Pas la peine de préciser que nous avons évité aux enfants cette partie de la visite...



Aux alentours de la pagode s'étend un immense cimetière, accentuant encore le côté solennel des lieux...

Nous quittons Hué, il restera énormément de choses à voir, mais le temps nous est compté. Nous quittons Mr Cu et la cuisine succulente du Mandarin Café. Un cliché amusant pris à la gare de Hué, alors que nous attendons le train de la Réunification qui nous emmènera à Hanoi: les mobylettes sont du voyage, chacune empaquetée dans un semblant de caisse en bois...