mercredi 16 février 2011

En route pour Hanoi...

Le trajet s'effectuera en grande partie de nuit, puisque nous quittons Hué vers 17h. Nous rencontrons deux touristes français avec lesquelles nous discutons du plaisir et des tracas engendrés par le voyage avec de jeunes enfants. Notre train arrive et c'est la cohue, touristes égarés qu'on rechigne à renseigner, familles vietnamiennes qui semble voyager avec toute leur maison dans un sac, vendeurs des échoppes accolées aux murs de la gare qui tentent une dernière fois de vous convaincre d'acheter n'importe quelle babiole dont vous n'avez aucun besoin...
Nous partageons la cabine avec un jeune vietnamien. Il se fera très discret et ne rejoindra sa couche que tard dans la soirée (techniquement, il devra se contenter de la banquette du plafond, puisqu'une jeune vietnamienne surchargée de valises s'appropriera sa couchette lors d'un des deux arrêts sur le parcours). Nous sommes soulagés d'être restés si longtemps "en famille". Nous redoutions que les enfants soient turbulents et dérangeants pour d'autres passagers. Valentine et Thorwald se sont (assez) sagement endormis et je peux me prélasser sur ma banquette en regardant le paysage noyé dans l'encre sombre de la nuit défiler par la fenêtre.
Je me repose sans vraiment m'endormir, tenu en éveil par le passage des chariots-repas, le claquement des portes coulissantes, la crainte de voir les enfants endormis se découvrir alors que l'air conditionné devient de plus en plus froid.
Et lorsque je sombre enfin dans un sommeil que j'aurais voulu réparateur, c'est un froissement de tissu et des caresses dans les cheveux qui me tirent des bras de Morphée. Je me dis que ma petite épouse, sur la banquette du dessus est venue chercher un peu de chaleur auprès de son caloribel de mari... Un corps léger se presse contre le mien et m'enjambe sans effort. Là, je me dis que c'est peut-être la jeune vietnamienne du dessus et je m'inquiète de devoir lui signifier que le rapprochement des cultures n'a peut-être pas sa place dans une cabine de train... Jusqu'à ce que j'entende un léger murmure à mes oreilles, une petite voix qui dit: "Mais... Opa c'est vraiment un caca mou...".
Je recouche alors Thorwald à peine éveillé non sans l'avoir, en réprimant mon fou-rire, couvert de tendres baisers...
Quel petit mec...
J'ai du mal par la suite à me rendormir, mais c'est le sourire aux lèvres que j'observe le paysage qui défile. Les lumières, au-dehors, se font de plus en plus présentes et nous ne tardons pas à gagner les faubourgs d'Hanoi. Il est à peine 5h du matin. Le train stoppe une première fois dans une gare de marchandises, avant de gagner notre ultime étape. Avec empressement, nous rassemblons nos biens et affrontons le froid et la pluie, le coeur déchiré d'avoir dû réveiller les enfants.
Notre jeune compagne de cabine nous laisse involontairement un souvenir: un magnifique casque de moto rose et blanc... Quel beau souvenir à ramener...
Les choses sérieuses commencent: la négociation avec les chauffeurs de taxi. Celui que nous choisissons nous arnaque avec un compteur sûrement trafiqué, mais nous sommes trop heureux de gagner enfin l'hotel que Gaëlle a choisi sur internet. Pour le trouver clos, n'ouvrant que dans une heure...
Heure que nous passons dans le restaurant d'un autre hotel adjacent où se dresse un buffet petit-déjeuner de nature à nous requinquer...
Nous voici à Hanoi... L'aventure continue...

1 commentaire:

  1. Tsssss ! Confondre son fils avec une jeune Vietnamienne, t'as pas honte ?!? ;-)

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