Je reviens sur quelques conversations échangées au cours de notre périple. Sihanoukville, Phnom Penh, Hoi An... Des lieux différents, des lieux à l'identité bien distincte et pourtant des vies proches... Celles de ces "petites mains" qui s'acharnent à vivre honorablement...
Nous resterons marqués par ces échanges sincères où cambodgiens et vietnamiens se sont livrés sur leur quotidien.
Telle la vie de cette serveuse d'une gargotte de Sihanoukville. Agée d'à peine 20 ans, elle travaille à SV en compagnie de son fiancé. Elle dort sur place et assure le service du matin au soir.Et ce pendant des semaines d'affilée. Elle nous signifiait avec entrain sa joie de rentrer chez elle quelques jours auprès de sa famille. L'idée d'avoir un enfant les séduisaient, son futur époux et elle, mais les conditions de travail ne s'y prêtent pas vraiment. Ils attendront des jours meilleurs...
Il y a aussi Nah et son amie, ménagère au Than Vanh à Hoi An. Cette dernière, dont nous ne connaissons pas le nom, nous a parlé librement de sa vie. Elle est maman d'un petit mec de 22 mois qu'elle ne voit pas énormément puisqu'elle commençe son service avant 7h et le termine à 21h, 6 jours par semaine. L'enfant est ballotté entre l'équivalent de la crèche ici et le grand-père...
Ou encore, un des chauffeurs de tuk-tuk qui sert aussi de serveur à la Okay GuestHouse de Phnom Penh. Il s'est blessé au pied presque au point de ne plus marcher. Il souffre le martyr mais garde le sourire. Nous faisons un tri dans notre trousse à pharmacie et lui donnons des bandages stérilisés et des anti-douleurs car il ne peut pas se permettre de se reposer. Ne pas travailler c'est ne rien gagner, et les médicaments de toute façon coûte trop cher...
Ces gens se sont livrés sans intention d'attirer la compassion. Aussi, nous gardons précieusement ces moments pour nous rappeler, ce que tout le monde exprime sans l'avoir vraiment éprouvé, à quel point nous sommes privilégiés, petits occidentaux gâtés que nous sommes...
A méditer... Vraiment...
Ps: Nous partons dans une heure pour Hanoi. 15 heures de train dont une grande partie de nuit... Encore un petit challenge à relever en famille... A bientôt pour le récit du voyage...
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Récits empreints de réalisme qui nous témoignent oh combien il est important de savourer les moments qui nous sont précieusement offerts; se rappeler que le fil commun est la richesse d'avoir une famille et de profiter de chacun de leur sourire dès que l'occasion nous en est donnée...
RépondreSupprimerBon courage pour le voyage en train de cette nuit!
Tendres bisous les loulous