samedi 22 janvier 2011

Lançons un appel...

Notre objectif en publiant ces posts est de vous faire partager notre aventure, nos pensées, nos découvertes, tout ce qui fait notre quotidien durant les semaines et mois à venir...
Nous souhaitons pouvoir partager cela avec les gens qui nous sont proches, mais aussi avec tous ceux qui peuvent y trouver un intérêt.
Aussi, nous vous serions très reconnaissants de faire circuler l'adresse de notre petit "carnet de voyage" et nous serions enchantés de vous compter parmi les membres. Nous n'y gagnons rien, si ce n'est la joie de voir nos efforts récompensés par vos messages, votre présence virtuelle...
A vous de jouer!

Précisions sur la circulation, la poussette et le bus...

Circuler avec une poussette dans Phnom Penh relève presque de l'inconscence. En effet, les trottoirs de tailles inégales sont bien souvent encombrés par les voitures et les mobylettes. Garées n'importe comment et serrées les unes contre les autres, elles empêchent notre progression nous forçant à louvoyer entre les véhicules qui foncent dans tous les sens. Car ici, même s'il reste des traces d'un semblant de code de circulation, il faut admettre que les cambodgiens en sont les derniers informés...
Dépassement par la droite, feu brûlé, circulation à contre-sens, et j'en passe, voilà à quoi nous assistons quotidiennement...
De plus, s'engager sur un passage pour piétons (quand ils existent) ne signifie pas bénéficier du moindre fair-play de la part des conducteurs qui ne freinent jamais et vous passerait presque sur le corps.

Ce matin, nous sommes partis pour Siem Reap, à +- 350km de Phnom Penh. Le trajet se fait dans un bus bondé dont la suspension a rendu l'âme des années auparavant. Nous avions réservé 3 places, Thorwald encore petit se partageant nos genoux. C'est sans compter le sur-booking khmer, qui nous ampute de plus d'un demi-siège. Et c'est donc "collé" à la populace locale que nous prenons la route...
Celle-ci nous paraîtra bien longue, malgré les efforts fournis pour nous divertir: karaoké de chansons sentimentales khmères, projection d'un film thailandais doublé en khmer (le doublage est effectué par les 2 ou 3 mêmes personnes au maximum, ce qui rend l'ensemble assez comique), et cerise sur le gâteau, nous subissons une "vague" de vomissements incontrôlables autour de nous... Il semble que les Khmers ne soient pas habitués à voyager, et encore moins dans un bus qui vous offre une séance de lowriding (vous savez, ces voitures mexicaines qui sautent).

En somme, le voyage jusque Siem Reap tarde à finir mais reste amusant...

Une fois sur place, nous faisons face à la horde de chauffeurs de tuk-tuk qui promettent de vous charger gratos jusqu'à l'hotel pourvu qu'on les prenne le lendemain pour la visite d'Angkor. Le nôtre est plutôt concilliant, il nous traîne de guesthouses complètes en guesthouses trop chères jusqu'à ce qu'on se fixe sur la Tropical Breeze Guesthouse...
Rien d'extraordinaire, les lits sont plus ou moins propres, la chambre est grande mais mal aménagée et la salle-de-bain a besoin d'un coup de frais. On a vu bien pire et de plus, lors de notre petite visite du centre de Siem Reap dans la fin d'aprèm, nous bookons une autre chambre pour le lendemain dans une guesthouse moins onéreuse et mieux située.

Siem Reap a bien changé en 10 ans, Gaëlle n'y reconnait plus rien ou presque. Les rues commerçantes sont en pâles reflets d'avenues à la françaises et nombre de commerces affichent un patronyme francophone. Les prix n'ont rien de démocratique, nous sommes bien à proximité du Coeur du tourisme cambodgien, le Saint des Saints: Angkor Wat...
Visite programmée demain à 7h30...
à suivre...

vendredi 21 janvier 2011

quelques photos 10

Le patio du Musée National des Beaux-Arts...

Quelques fleurs qui égaient les grandes avenues...

Thorwald, fier comme un paon, dans un magnifique parc proche du Palais Royal et du Monument de l'Indépendance...

Envolée de pigeons aux abords du Palais Royal...

jeudi 20 janvier 2011

quelques photos 9

Vue du Quai Sisowath depuis l'une des fenêtres d'un temple en bord du Tonlé Sap...

Bonzes, Tonlé Sap et Lion doré...

Traversée de Phnom Penh en tuk-tuk...
Une pub alléchante à l'arrière d'un tuk-tuk... On essayerait bien...

Bâtiment datant de l'époque coloniale, au coin de la rue 178 et du Quai Sisowath...





Ce matin, nous nous rendons à l'ambassade du Vietnam sur Monivong Boulevard. Il apparaît au terme de nos recherches qu'il est plus avantageux de prendre son visa pour le vietnam à Phnom Penh. Quelle surprise de constater qu'il est 15$ plus cher qu'annoncé sur le web et 8$ plus cher qu'en passant par la Guesthouse. C'est donc cette dernière qui se chargera de notre visa.
Notre déplacement n'est pourtant pas inutile, car sur le chemin, nous découvrons un restaurant qui abrite en son sein une boulangerie à la française...
Les enfants se régalent de croissants et de tartelettes aux fraises...

Vu la proximité de l'ambassade vietnamienne, nous décidons de gagner le Musée du Crime Génocidaire Tuol Sleng, surnommé par les Khmers rouges S-21. Les enfants et Gaëlle (qui l'a déjà visité il y a dix ans) attendront dans la cour intérieure pendant que je découvre avec horreur ce qui fut l'égal des camps de concentration nazis...

Je ne posterai aucune photo de cet ancien lycée construit par les français et qui sous le régime Khmer rouge deviendra un centre d'interrogation et la prison la plus terrifiante du Cambodge. D'avril 1975 à janvier 1979, près de 15000 personnes passeront entre ces murs chargés d'une indicible horreur.

Je n'en dirai pas plus. Que peut-on exprimer face au Mal Absolu? Car c'est de cela dont il s'agit ici.

Je me souviens d'une conversation échangée avec un ami proche, juste avant mon départ. Le sujet en était l'Espoir et l'Espérance. Il n'y a eu ici, dans ce lieu d'infâmie aucun espoir et il n'y a aucune espérance à avoir pour l'Homme quand on est témoin d'un tel génocide...

J'ai été aussi troublé par les abords de l'ancien lycée, qui regorgent de boutiques et d'échoppes diverses. Le Malheur sous toutes ses formes et surtout sa commémoration ont toujours attiré les opportunistes de tout poil...

Avant de tourner la page, je vous rappelle que Kang Kek Leu, surnommé le Douch, ancien prof de math et dirigeant du complexe S-21 a été condamné en juillet 2010 à 35 ans de prison. C'est la seule condamnation...

mercredi 19 janvier 2011

Phnom Penh...

Nous voici dans la capitale depuis deux jours. Phnom Penh fut longtemps considéré comme la perle de l'Asie du sud-est. La ville s'étend selon un plan quadrillé, organisé par les français durant l'époque coloniale. Il est donc assez facile de se retrouver dans la multitude de rues. Le Palais Royal, le quai Sisowath, le marché central, le monument de l'Indépendance, le Centre Culturel Français, tous ces lieux sont peu éloignés les uns des autres et offrent au marcheur un parcours plaisant et un aperçu autenthique de la vie quotidienne des khmers.



Nous avons trouvé refuge à l'Okay Guesthouse, un must pour les routards fauchés. Une grande salle servant de cantine et de réception donne sur une arrière-cour étroite d'où s'élèvent 3 à 4 étages de chambres propres et sans fioritures.

Nous retrouvons plus tard Michaël, qui s'est chargé de garder nos sacs-à-dos pendant notre recherche d'un logement, au Luna d'autunno de Phnom Penh (6c street 29 PP). Le patio est un havre de quiétude où nous partageons un dernier verre avant de prendre congé du plus sympathique expatrié du Cambodge (si, si!).


Le lendemain matin, nous partons à la découverte de la ville. La circulation est effrayante de désordre. Les mobylettes et motos se taillent la part du lion et enserrent les gros 4x4 qui foncent à toute allure sur les grands boulevards. Nous gagnons le Quai Sisowath et contemplons le Tonlé Sap fusionner avec le Mekong. C'est une scène impressionnante qui se dresse sous nos yeux: de tout côté les barques de pêche luttent contre le courant, d'immenses barques de convoyage filent d'un fleuve à l'autre. Les rives s'étendent à perte de vue. Nous prenons le temps de nous imprégner de ce spectacle fluvial.


Une longue promenade nous entraîne jusqu'au Centre Culturel Français où nous savourons la fraîcheur de la cour intérieure. Nous profitons d'un buffet succulent composé d'un ragoût de pousses de bambous, de tofu, de beignets de poulet, d'une salade de brocolis et de chou-fleur.
Le service, impeccable et chaleureux, est assuré par des formateurs et leurs étudiants.


à suivre...

Cambodia, la suite...

Que faire quand on a du fric? (Voyager, me répondrez-vous... Croyez en notre expérience, on peut voyager fauché!) Et bien, vous pourriez bâtir des ponts par exemple... Comme celui de la photo ci-dessous, qui relie la plage de l'Airport (café) à l'île qui lui fait face. Au vu de l'ampleur de l'ouvrage, on pourra y faire passer des camions de gros tonnage... Sauf que l'île n'a pas de réseau routier et que "quelques pas" suffisent à en faire le tour...
Certains parleront de folie des grandeurs, d'autres de mauvaise gestion et d'autres encore de placements frauduleux...
Je pense que c'est un beau mix du tout... Mais au moins, cela me vaut un souvenir impressionnant quand le bateau, petite coquille de bois, nous a fait franchir ce colosse inachevé...

N'est pas Ibn Battuta qui veut... Et pourtant le voyage reste un medium d'expérience et d'apprentissage à portée de la main de chacun... Certains y voient une opportunité à saisir, d'autres un moyen de fuir. Mais au final, la dynamique du voyage qui entraîne dans son sillage l'émotion, la réflexion, la découverte, le dépassement de soi et parfois aussi la douleur et l'épuisement, cette dynamique donc nous permet de nous sentir plus serein et plus confiant...
Et un jour, nous pouvons nous retourner sur le chemin parcouru et y voir tous les obstacles et toutes les merveilles qui ont jalonné notre parcours. Et nous pouvons choisir de continuer...



mardi 18 janvier 2011

"Lost inside Cambodia"...

Sihanoukville...
24° degrés à l'aube et les cambodgiens vous disent qu'il va faire frais aujourd'hui... Le thermomètre grimpera quand même à 30-32°...
J'avais du Cambodge des images un peu floues, des souvenirs cornés au coin. Nous partageons un certain goût du voyage dans la famille et en venant ici, je marche dans des ornières de vies proches... C'est une façon d'apprendre à se connaître. Après tout, c'est une des facettes de ce grand projet. Peu importe de quoi est fait demain, je plonge à pleines mains dans le quotidien, et mon quotidien pour l'instant me permet de renouer avec mes racines même ici, surtout ici à des milliers de kilomètres de notre petite Belgique...
Eve et Michaël, son compagnon et manager de la Luna (Le resto italien que l'on se doit de découvrir à Sihanoukville!) partagent leurs journées avec nous. Découverte de la ville, des lieux insolites, escapade en bateau et barbecue sauvage sur une plage isolée. Nous sommes comblés.
Mais déjà, il nous faut reprendre la route. Nous accompagnerons Michaël qui se rend à Phnom Penh où se trouve un autre Restaurant Luna.

Toute la famille embarque pour un tour de bateau sur une mer un peu trop agitée...

Un autre pensionnaire de la Snake House de Sihanoukville...

Les enfants jouent les aviateurs en herbe dans la carlingue d'un vieil appareil soviétique qui trône majestueusement dans le café "Airport", sur la plage "russe" de Sihanoukville.

Le square des Golden Lions.


dimanche 16 janvier 2011

Quelques photos 8

Visite de la Snake Farm à Sihanoukville.

De grandes retrouvailles...

Thorwald s'essaye à la coiffure khmère...

La plage Khmère.

Thorwald dit au revoir à Wimbowé son doudou préféré qui repart en Belgique...

En encart de ce poste, je répond à Pascal de Kanchanaburi: Avec plaisir! ayez juste la gentillesse de mentionner la provenance des images. Bien à vous...

Quelques mots en-dehors du Voyage.

Nous voici au Cambodge depuis 3 jours. Les connections internet ne sont pas stables et nous avons du mal à poster.
Malgré cela, nous pensons bien à vous tous. Et quelques mots traînaient dans nos pensées avec le besoin de surgir. Les voici:
Frank & Frank et Jack ;-), nous pensons bien à vous et surtout à ce fil ténu qui relie les gens à leur destinée. Tout est possible, rien n'est facile, mais les choses paraissent TOUJOURS plus évidente quand on est deux...
Irena, Alain et les enfants... Même si chaque pas franchi reste notre choix et si la route s'offre au voyage vous avez allégé nos coeurs et nos pensées fatigués. Nous vous devons beaucoup...
Babette, Tilo... Nous avons découvert que les Coeurs chaleureux ne sont pas toujours les plus proches, et vous nous avez comblé d'un "Miracle de Noël"... Merci à vous...
Oxana... Tombée du Ciel et Bienveillante... Merci à toi...
Annie et Michaël, c'est réellement un plaisir que de vous compter parmi nos proches. Et de savoir que vous nous suivez, loin là-bas, nous réconforte...
Cony and Seema, We are so proud and happy to share friendship and so much more... We owe you a lot of wool and mud and wood and corn ;-)
Valérie et Tania, nous partageons un lien déjà fort (au passage, la petite puce grandit tellement vite!) mais votre présence et votre soutien sont encore bien au-delà!
Pascal, Christelle et les enfants... De tout temps vous avez toujours été présents et concernés. "Je" vous devais déjà tellement, et voilà que "Nous" vous devons plus encore... Merci à vous de tout coeur...
Fred et ses deux coeurs... J'étais "au coeur des ténèbres" lorsque tu as tendu la main... C'est un long voyage que nous partageons...
Baloo et ses Femmes... Nous portons un toast à la Famille... Merci à vous quatre (Christelle, merci pour tes conseils! pas encore de soucis de santé! on gère!).
Enfin, Oma et Opa qui, en (beaux-)parents admirables et attentifs, nous ont tenus la main pour franchir un pas difficile... De tout coeur, merci à vous deux... (juste un bémol pour Opa... Son expression "caca mou" passe les frontières et continue d'amuser Thorwald au plus haut point et ce à toute heure du jour... merci!).

Nombreux sont ceux que nous devrions encore citer... Qu'ils nous pardonnent, les mots sont faibles mais les coeurs sont vaillants et reconnaissants...

Et pour finir...
Merci à notre Muse qui nous a insufflé la graine de folie et de courage pour entamer ce périple... Nous lui souhaitons plein de bonheur et d'enivrement dans les parfums de l'Asie en compagnie de son sympathique Mr Rotolo... Merci ma belle...

Cambodia...

Après deux jours à Trat, ville charmante et paisible où abondent les marchés (nos papilles gustatives frétillent encore au souvenir des beignets de pieuvre, des pains cuits à la vapeur et farcis à la pâte de haricot noir ou de porc relevé, des saucisses enrobées de pâte,...), nous franchissons la frontière Thailande-Cambodge à Hat Lek.
Terrible expérience, qui nous plonge en plein dans la réalité d'un pays qui tente de se relever d'un passé horrible. La corruption est partout et même aux frontières...
Les agents de l'état qui délivrent les visas sont coutumiers du racket organisé. Dans un premier temps, nous refusons de payer la somme qu'ils tentent de nous extorquer. De palabre en conciliabule, nous finissons chacun à notre tour dans un bureau des représentants de la Loi. Et cette dernière est bien la dernière chose que ces gens respectent...
Pour finir, après moults négociations, nous nous en tirons (merci Michaël d'avoir fait preuve d'un peu plus de diplomatie que sa charmante épouse...) en payant seulement 1/3 de la somme qu'ils exigeaient pour nous délivrer les visas...
C'est une situation d'autant plus désagréable que 20 minutes plus tard, nous découvrons la joie spontanée et réelle d'une petite vendeuse de soupes et de nouilles à qui nous laissons 1/2 dollar de pourboire. Comme quoi entre l'attrait de l'argent et celui pleinement mérité, il y a un monde de différence...
Pendant tout ce temps, Thorwald et Valentine sont restés exemplaire de calme, comme si ils comprenaient que le moment était tendu... bravo à eux!

Vient ensuite la négociation du trajet vers Sihanoukville. Ca nous rappelle un peu l'Inde. Avec l'expérience acquise, on ne cède pas et nous voilà partis pour le terminal de bus... Pour près de 2 heures d'attente et 6 heures de route chaotiques...
Entre le bus bondé qui se traînent dans les cols (on avait plus de chance d'avancer en marchant à côté...), les dépassements qui frôlent l'accident (encore un souvenir de l'Inde), les changements de véhicules intempestifs et mal coordonnés et les aller-retour comme si personne ne connaissait vraiment la route à suivre...
Nous finissons le trajet dans un véhicule dont le moteur surchauffe régulièrement nous forçant à l'arrêt. Les enfants, fatigués et lassés du voyage n'ont pour seule distraction que la "désintégration" d'un poulet qui vient se perdre sur le capot...

Alors que la nuit est tombée, nous débarquons à Sihanoukville, épuisés le corps meurtris de courbatures. Un trajet en Tuk-tuk nous amène à l'Orchidee GuestHouse où nous attend, pour notre plus grand plaisir, notre cousine, Eve...
Les retrouvailles sont chaleureuses et la rencontre avec Michaël, son compagnon (et Dieu Vivant de la Pizza et des pâtes selon Thorwald et Valentine) est plus que sympathique!
Notre présence au Cambodge s'ouvre sous de bonnes augures...