jeudi 20 janvier 2011

Ce matin, nous nous rendons à l'ambassade du Vietnam sur Monivong Boulevard. Il apparaît au terme de nos recherches qu'il est plus avantageux de prendre son visa pour le vietnam à Phnom Penh. Quelle surprise de constater qu'il est 15$ plus cher qu'annoncé sur le web et 8$ plus cher qu'en passant par la Guesthouse. C'est donc cette dernière qui se chargera de notre visa.
Notre déplacement n'est pourtant pas inutile, car sur le chemin, nous découvrons un restaurant qui abrite en son sein une boulangerie à la française...
Les enfants se régalent de croissants et de tartelettes aux fraises...

Vu la proximité de l'ambassade vietnamienne, nous décidons de gagner le Musée du Crime Génocidaire Tuol Sleng, surnommé par les Khmers rouges S-21. Les enfants et Gaëlle (qui l'a déjà visité il y a dix ans) attendront dans la cour intérieure pendant que je découvre avec horreur ce qui fut l'égal des camps de concentration nazis...

Je ne posterai aucune photo de cet ancien lycée construit par les français et qui sous le régime Khmer rouge deviendra un centre d'interrogation et la prison la plus terrifiante du Cambodge. D'avril 1975 à janvier 1979, près de 15000 personnes passeront entre ces murs chargés d'une indicible horreur.

Je n'en dirai pas plus. Que peut-on exprimer face au Mal Absolu? Car c'est de cela dont il s'agit ici.

Je me souviens d'une conversation échangée avec un ami proche, juste avant mon départ. Le sujet en était l'Espoir et l'Espérance. Il n'y a eu ici, dans ce lieu d'infâmie aucun espoir et il n'y a aucune espérance à avoir pour l'Homme quand on est témoin d'un tel génocide...

J'ai été aussi troublé par les abords de l'ancien lycée, qui regorgent de boutiques et d'échoppes diverses. Le Malheur sous toutes ses formes et surtout sa commémoration ont toujours attiré les opportunistes de tout poil...

Avant de tourner la page, je vous rappelle que Kang Kek Leu, surnommé le Douch, ancien prof de math et dirigeant du complexe S-21 a été condamné en juillet 2010 à 35 ans de prison. C'est la seule condamnation...

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