mercredi 12 janvier 2011

L'invitation au voyage.

Vue de l'île depuis le Ferry qui regagne la côte.

Le titre de ce post fait bien sûr référence à Baudelaire mais illustre parfaitement notre séjour à Kho Chang. Car, ici aussi tout est luxe, calme et volupté...

Nous profitons à foison de la piscine surplombant la plage. Nos deux journées sur l'île de Kho Chang (et plus précisement dans la région de Lonely Beach) ne sont que relaxation, jeux pour les enfants et balade dans les vagues qui viennent s'éteindre sur le bord de mer.

Il y a peu de touristes, quelques familles et de jeunes couples venus s'isoler sur un coin de paradis...

C'est une folie dans un budget plus que serré, et nous le "payerons" sûrement, mais qu'importe, nous savourons avec légèreté cette quiétude, cette sérénité...

Pour peu, on se prendrait pour Richard ayant trouvé Sa Plage (celui du roman de Garland, pas l'ombre insipide et formatée de Boyle)...


Mais toutes les choses ont une fin, et nous reprenons la route, sacs sur le dos, du sable encore niché au creux des mains, du soleil plein les yeux et l'âme caressée par un vent marin, frais et chargé de promesses d'une autre île. Lointaine...


Le ferry nous ramène sur la terre ferme. La bousculade des touristes et nous voilà embarqués dans un taxi pour la gare routière de Trat. Un couple nous accompagne, l'homme est d'origine anglaise mais a vécu toute sa jeunesse à Hong-Kong. Il s'enthousisame sur notre patrie, la Belgique. Il dit avoir aimé Liège et la Jupiler. Je suis tenté de lui répondre que j'aime bien Manchester United et les Fish&chips...

Ce baroudeur nous épate avec sa dégaine de Bob Morane hippie, ses grandes Ray-ban des seventies et ses tatouages décolorés qui mentionnent "Love is the law" sur un bras et "Feed your head" sur l'autre. Au moins, il a du goût en matière de musique...


A la gare routière, un autre taxi nous emmène dans la seule GuestHouse de Trat que nous pouvons mentionner. La PopGuestHouse apparaît en premier lieu sur toutes les recherches google et tient une bonne place dans le Lonely. Nous y découvrons un lieu agréable, un peu agencé comme un motel à l'américaine. Une allée bordée par la réception et le restaurant mène à un ensemble de petites chambres propres et bien agencées...
Je rédige ce billet casque sur les oreilles, inspiré par notre baroudeur britannique. Fleetwood Mac qui déverse son miel sonore...


Quelques photos 7

Où la Thailande offre des rencontres inattendues...

Le zoo de Dusit. Un ours d'Asie qui tente de se rafraichir...


Un Bouddha couché sur l¨'île de Ko Kret.

La Journée des enfants. Une vendeuse de Phad Thai.




Quelques photos 6 (retour sur Kanchanaburi)





Afin de remercier Pascal Engelmajer pour son gentil billet sur notre périple dans le centre de la Thailande, voici deux photos qui reviennent sur notre passage dans cette charmante région:

La nature verdoyante et sauvage du Kanchanaburi, aux abords de la rivière Kwai.


Quelques bateaux au pied du célèbre pont...


Quelques photos 5

Des places sont réservées aux moines sur les bateaux de liaisons, sur le Chao Phraya.

Une habitation sur pilotis le long du Chao Phraya.


Les enseignes lumineuses omniprésentes dans les rues de Bangkok.


Kho Chang.


Nous quittons Bangkok à l'heure des loups presque révolue. Un bus décoré comme un jour de fête national nous offre tout le confort possible, suspension exeptée, pour rallier la côte et le ferry de Kho Chang.

La veille, Bangkok célébrait la Journée des Enfants. Partout dans la ville, cotillons, drapeaux et stands multicolores étaient de mise. Dans un parc en bord de fleuve, Valentine et Thorwald se mêlent, sans distinction aucune, à la multitude d'enfants Thaïs qui savourent une journée festive qui leur est entièrement consacrée. Glaces, bonbons, jouets, ballons sont offerts avec plaisir et reçus avec bonheur. Un concours de dessin, un jeu de quille, tout est prétexte à l'amusement autant pour les enfants que pour les parents.

Nous décidons d'enchaîner sur la visite du zoo de Dusit. Ce dernier jouxte le Palais Royal, au coeur d'un cadre élégant et verdoyant. La foule nous surprend un peu, nous avançons au pas pour découvrir les éléphants, hippopotames, oiseaux exotiques et autres lézards.

La chaleur est accablante et nous oblige à trouver refuge dans le cocon climatisé des grandes galeries commerçantes de Siam Square. Au grand plaisir des enfants qui repèrent les marchands de glace avec une acuité qui ne cesse de m'impressionner...


Après 8 heures de bus, nous "échouons" au port de Trat d'où les ferries se relaient pour gagner Kho Chang. La traversée dure à peine 30 minutes et lorsque nous débarquons sur l'île c'est pour lutter contre la démarche agressive des chauffeurs de taxis. Nous avions à coeur de nous rendre à la Tree House GuestHouse, mais le chauffeur qui a fini par nous emmener pour un prix exorbitant nous a abandonné sur l'ancien site de la GuestHouse.

Nous voilà, perdus au milieu de bungalows insalubres sur une plage magnifique... Quel paradoxe. Les bungalows miteux se développent comme des parasites le long de la côte. Nous marchons longtemps avant de trouver un cadre idyllique où séjourner, et ce dans des conditions enfin acceptables.

Le New Siam Beach Resort sera ce lieu. Un complexe de suites et de bungalows luxueux (bien au dessus de nos moyens, mais qu'importe. Nous nous offrons une douce folie!). L'anecdote c'est que la direction de l'hotel est aussi celle qui gère les cages à poules en fond de plage...

à suivre...

mardi 11 janvier 2011

quelques photos 4

Un des moines veillant sur les fauves du Tiger Temple...
Gargotte de rue sur Soi Rambutri. Phad Thai au menu ce soir...

Marchand ambulant sur Khao San Rd. A la carte, scorpions, larves ou sauterelles...


lundi 10 janvier 2011

6 et 7 janvier. De retour à Bangkok...

Valentine ayant un peu de fièvre, nous changeons de GuestHouse. Le New Siam 2 offre plus de confort, une chambre mieux climatisée et surtout une piscine!
Nous restons deux jours à récupérer, nous reposer. Juste quelques sorties vers les 7-11, chaîne de supermarchés de proximité. Valentine, courageuse comme pas deux, accepte une sortie nocturne sur Khao San, le temps de se faire faire des tresses...

Le lendemain, le vendredi 7 janvier, nous nous rendons à Ko Kret, une île sur le Chao Phraya, au nord de Bangkok. Nous profitons de la tranquillité des lieux et du faible nombre de touristes.
De petites ruelles sinueuses, des habitations sur pilotis, partout des sourires. Quel plaisir de s'être éloigné de l'agitation de la ville...

Mais cela à un coût. Lorsque nous revenons vers notre hotel, c'est avec la dernière navette de liaison sur le Chao Phraya. La laverie où nous avons porté notre linge en vue du départ de Bangkok demain à l'aube, est déjà fermée. Nous voilà démunis d'une partie de nos vêtements...

Kanchanaburi, 2ème partie.




Le 5 janvier, deuxième jour de notre escapade dans le centre du pays, nous commençons la journée par une promenade en radeau de bambou sur la rivière Kwai. Le soleil de l'aurore noie d'une lumière blanche les abords du cours d'eau agité.


Quelques touristes accompagnent notre pagayeur thai dans un bain matinal revigorant. Les enfants tentent de profiter de la balade bien qu'engoncés dans des gilets de sauvetages trop grands et trop usés.


Le memorial d'Hellfire Pass nous attend après cela. Il s'agit d'un musée érigé grâce aux efforts d'un ancien soldat australien. Le memorial se dresse à flanc de colline et offre une vue magistrale sur la région. Le bâtiment résolument moderne me fait penser à la Maison de la cascade de F.L. Wright. Avec ses plans successifs en béton et son promontoire ouvert sur le panorama.


La quiétude du lieu et les jardins parfaitement tenus n'ont plus rien à voir avec toute la souffrance et la mort qui ont frappé cette région durant le second conflit mondial.


Une maquette situe le tracé de la ligne de chemin de fer où nombre de soldats et de civils ont perdus la vie.




Nous décidons de ne pas suivre le groupe de touristes partis explorer le Hellfire Pass (Col du Feu de l'Enfer). En effet, ce col serpente à travers les collines sur plus de 4km. La chaleur accablante de midi et le chemin escarpé feront sans aucun doute barrage aux efforts des enfants déjà fatigués.




Vient ensuite, un repas Thaï englouti, la balade à dos d'éléphant...


Les enfants sont aux anges, ils sont au sommet du Chef de la troupe, bien à l'abri dans nos bras.


L'éléphant avance doucement à travers la végétation, à un rythme qui nous donne le temps d'apprécier chaque souffle, chaque feuille qui s'agite...


Notre "monture" a 35ans, de grandes défenses, et profite de chaque arrêt pour engloutir feuilles de bananier ou jeunes pousses. Sa peau, sous nos pieds, est chaude et rugueuse, elle établit, entre nous, un contact tellement serein, tellement naturel, et peu nous importe qu'il s'agisse d'une attraction polur touriste, une activité formatée qui se répète inlassablement. Pour nous, c'est un passage important, un moment de vie que nous partageons en famille...


Je pense à vous tous, là-bas, si loin. Ceux qui ont apporté leur aide, ceux qui ont partagé notre engouement, ceux (nombreux) qui n'y ont rien compris. Le siège, perché sur le dos de cet immense mammifère, et qui semble faire mine de se décrocher à chaque pas traînant de l'animal, offre peu de place, nous sommes collés l'un à l'autre. Et pourtant, vous êtes là, tous près de nous, à profiter de ce moment, un sourire, souvenir d'enfance, aux lèvres...




Nous clôturons ce séjour par un must... Le Tiger Temple... Un temple où des moines élèvent des tigres sauvages dans une certaine liberté. Dans une sorte de cirque naturel, au fond d'un grand dénivelé, des moines accueillent les touristes qui souhaitent se faire photographier au pied des animaux. On prétend que le calme et la sérénité des moines déteignent sur les tigres, les rendant dociles.


A cela, ajoutons que ces fauves sont gavés et entourés de leurs dresseurs qui les couvent d'un regard attentif. Lorsque nous arrivons, l'une des bêtes montre des signes de nervosité. Le staff éloigne immédiatement les touristes trop proches et plus aucune photo n'est faite près de l'animal.


N'en reste pas moins la folie d'une telle entreprise. A n'importe quel moment, la situation peut déraper, malgré la confiance affichée par les nombreux encadrants, tous reconnaissables à leur t-shirt vert flash.


Pourtant, nous nous prêtons au jeu. Une photo au pied d'un tigre! Les enfants se laissent prendre par la main, un thaï les mène auprès des fauves qui lézardent sous le soleil couchant. Valentine et Thorwald nous épatent par leur calme et leur courage. C'est un souvenir marquant que cette étape au Tiger Temple...




Nous reprendrons ensuite la route pour Bangkok, des images pleins les yeux, des moments magiques ancrés bien au fond de l'âme...