mercredi 2 février 2011

"Full metal Jacket"...

Enfin, nous y voilà... Après un passage lent et sous tension à Bavet (frontière Cambodge-Vietnam), après un pneu crevé (on continue sur notre lancée de mauvais karma avec les bus...), nous arrivons à Ho Chi Minh Ville, ancienne Saïgon (qui est aussi actuellement le nom d'un quartier de la ville...).

Le Vietnam s'est pour moi, très vite imposé comme un point fort du projet. De par sa richesse culturelle, son histoire et à titre personnel, l'intérêt qu'y portait mon père, passionné de la période Indochinoise.
Mes références les plus marquantes sur ce pays se résument à: "A quiet american" de Graham Greene, "Cyclo" et "L'odeur de la papaye verte" de Tran Anh Hung (même si la papaye verte a été tourné entièrement en studio, près de Paris), et quelques 200 couvertures de bouquins sur la guerre d'Indochine qui prenaient gentiment la poussière sur les étagères, à la maison...
Ce sont donc des visions tronquées et absolument pas actuelles.

Nous logeons dans le quartier des routards. L'hotel est banal, si ce n'est une micro-piscine sur le toit et la clim dans la chambre qui nous promet un bon 16° sans toutefois les atteindre...
La ville est bruyante, nous sommes en pleine fête du Tet. Malgré toutes les infos recueillies et les recherches sur différents forums qui nous déconseillaient de voyager à cette période, la route était relativement dégagée et la circulation fluide.
Une fois de plus le long trajet a eu raison des enfants, c'est bien normal. Ils ont besoin de calme et de repos, ce que les bruits qui proviennent de la rue semblent mettre en péril... Les tambours et autres cloches, la musique au volume excessif, les pétarades des mobylettes, les éclats de voix forment un fond sonore qui nous mettent dans l'ambiance...
Au moment où j'écris ces lignes, un groupe de musiciens accompagne un dragon en papier qui danse d'échoppes en restaurants. De vieux vietnamiens mangent dans la rue en le regardant passer. Un chauffeur de moto-drop dort affalé sur son engin. La rue devient un fleuve dont l'onde capture les reflets du Temps qui passe. Rien n'est immuable et les scènes de Vie se succèdent sans fin...
Et peut-être que sur ce fleuve nous croiserons Kurtz et sa folie fascinante et sombre...

Une carte postale à celui qui me rappelle où se trouve la maison-décor de "l'odeur de la papaye verte"... Je me rapelle qu'elle fût vendue avec la déco et les meubles qu'elle abritait pour financer la fin du film, et échoua dans le midi de la France, mais je ne me souviens plus du nom du patelin...

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